Contre la violence et pour le respect de la République

A Créteil, ce dimanche 7 décembre, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, entouré de représentants religieux, a fustigé «un acte lâche et odieux» devant un millier de personnes qui ont répondu présentes à l’appel au rassemblement républicain de toutes confessions et de tous bords politiques, organisé à la suite de l’agression contre un jeune couple de confession juive.

L’affaire – grave- se produit dans une période où les actes antisémites ont augmenté de 90% en France ces derniers mois.

Plus inquiétant encore, ces actes barbares ont été commis dans le quartier du port de Créteil, qui a été longtemps le symbole de la co-existence pacifique de toutes les composantes de la Cité.

Au rassemblement républicain de Créteil le 7 décembre 2014.

Au rassemblement républicain de Créteil le 7 décembre 2014.

J’étais présente avec Valérie Pécresse et Thierry Hebbrecht, chef de file du groupe d’opposition UMP de Créteil qui a également publié un communiqué pour apporter son soutien aux deux personnes agressées et à la communauté.

En tant qu’élue de la République  mais aussi en tant que petite fille d’Arméniens et à la « veille » de la commémoration des 100 ans du Génocide, je ne  pouvais que répondre favorablement à ce rassemblement républicain contre l’antisémitisme.

Cette semaine les réactions d’indignations se sont succédées, du ministre de l’Intérieur au président de la République en passant par le Premier ministre.

Au-delà des effets d’annonces et des messages de soutien, notre présence en tant qu’élus était nécessaire et indispensable. Car seuls le devoir de présence et les actes concrets comptent face à ces situations intolérables.

Je regrette l’absence personnelle et remarquée de certains élus détenteurs de mandats importants,  car c’est un mauvais message qui a été porté à l’esprit de ce rassemblement républicain et non partisan.

Parce qu’au nom des lois de notre République, c’est du respect, de la tolérance et des richesses culturelles et cultuelles de la France dont il est question, au-delà de nos engagements respectifs. Le respect de nos valeurs républicaines exige de nous tous un devoir d’exemplarité.

Enfin ce soir, j’ai une pensée pour tous ceux qui sont victimes du fanatisme religieux, quels qu’ils soient et mon regard se tourne plus particulièrement aujourd’hui vers les victimes de l’attentat au centre culturel français de Kaboul du lycée Esteqlal.

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